Clap de fin sur Cannes 2010
Alors que les festivaliers découvrent en clôture L'Arbre de Julie Bertuccelli avec Charlotte Gainsbourg (prix d'interprétation féminine l'année dernière pour Antichrist) revenons quelques instants sur le palmarès de cette 63ème cérémonie :
Pour la Cinéfondation qui récompense les meilleurs courts-métrages :
Prix du jury :
Micky Bader
de Frida Kempf
Palme d'or :
Chienne d'histoire
de Serge Avédikian
Pour la Caméra d'or qui récompense le meilleur premier film :
Année bissextile
de Michael Rowe
Une histoire d'amour à Mexico entre une jeune journaliste, Laura, et Arturo avec qui elle noue une relation intense mais bouleversée par la réapparition de son passé. Le film était présenté à la Quinzaine des Réalisateurs.
En compétition :
Prix du jury :
Un homme qui crie
de Mahamat Saleh Haroun
Pour son 4ème film, le réalisateur tchadien raconte l'histoire d'Adam, maître-nageur à la piscine de luxe d'un hôtel qui doit céder sa place à son fils après un changement de propriétaire. Une situation qu'il vit mal et considère comme une déchéance sociale. Le tout sur fond de guerre civile. Une bonne nouvelle pour le cinéma africain qui attendait un prix cannois depuis longtemps.
Prix de la mise en scène :
Tournée
de Mathieu Amalric
Joachim, un producteur looser, revient en France après plusieurs années aux Etats-Unis. Dans ses bagages il ramène 6 strip-teaseuses issue du "New burlesque", Mimi Le Meaux, Kitten on the keys, Dirty Martini, Julie Atlas Muz, Evie Lovelle et Roky Roulette, toutes éloignées des canons habituels de la beauté. Ensemble, ils partent dans une tournée fantasque qui réveille également quelques blessures dans le passé de Joachim.
Mimi Le Meaux (Miranda Colclasure), Dirty Martine (Linda Maricini) et Evie Lovelle (Angela de Lorenzo)
Prix du scénario :
Poetry
de Lee Chang-Dong
En Chine la découverte de la poésie par Mija femme excentrique qui découvre alors la beauté de son environnement jusqu'au jour où survient un évènement inattendu.
Prix d'interprétation féminine :
Juliette Binoche pour Copie conforme
d'Abbas Kiarostami
En plus de prêter son image à l'affiche de ce 63ème festival, Juliette Binoche remporte également un prix pour le rôle d'une jeune femme, galeriste en Italie, qui rencontre James (William Shimell) un écrivain qui donne une conférence ayant pour thème les relations entre l'original et la copie dans l'art.
Prix d'interprétation masculine:
Double prix pour Javier Bardem dans Biutiful de Alejandro Gonzales Inarritu et pour Elio Germano dans La Nostra Vita de Daniele Luchetti.
Prix du jury :
Micky Bader
de Frida Kempf
Palme d'or :
Chienne d'histoire
de Serge Avédikian
Pour la Caméra d'or qui récompense le meilleur premier film :
Année bissextile
de Michael Rowe
Une histoire d'amour à Mexico entre une jeune journaliste, Laura, et Arturo avec qui elle noue une relation intense mais bouleversée par la réapparition de son passé. Le film était présenté à la Quinzaine des Réalisateurs.
En compétition :
Prix du jury :
Un homme qui crie
de Mahamat Saleh Haroun
Pour son 4ème film, le réalisateur tchadien raconte l'histoire d'Adam, maître-nageur à la piscine de luxe d'un hôtel qui doit céder sa place à son fils après un changement de propriétaire. Une situation qu'il vit mal et considère comme une déchéance sociale. Le tout sur fond de guerre civile. Une bonne nouvelle pour le cinéma africain qui attendait un prix cannois depuis longtemps.
Prix de la mise en scène :
Tournée
de Mathieu Amalric
Joachim, un producteur looser, revient en France après plusieurs années aux Etats-Unis. Dans ses bagages il ramène 6 strip-teaseuses issue du "New burlesque", Mimi Le Meaux, Kitten on the keys, Dirty Martini, Julie Atlas Muz, Evie Lovelle et Roky Roulette, toutes éloignées des canons habituels de la beauté. Ensemble, ils partent dans une tournée fantasque qui réveille également quelques blessures dans le passé de Joachim.
Mimi Le Meaux (Miranda Colclasure), Dirty Martine (Linda Maricini) et Evie Lovelle (Angela de Lorenzo)
Prix du scénario :
Poetry
de Lee Chang-Dong
En Chine la découverte de la poésie par Mija femme excentrique qui découvre alors la beauté de son environnement jusqu'au jour où survient un évènement inattendu.
Prix d'interprétation féminine :
Juliette Binoche pour Copie conforme
d'Abbas Kiarostami
En plus de prêter son image à l'affiche de ce 63ème festival, Juliette Binoche remporte également un prix pour le rôle d'une jeune femme, galeriste en Italie, qui rencontre James (William Shimell) un écrivain qui donne une conférence ayant pour thème les relations entre l'original et la copie dans l'art.
Prix d'interprétation masculine:
Double prix pour Javier Bardem dans Biutiful de Alejandro Gonzales Inarritu et pour Elio Germano dans La Nostra Vita de Daniele Luchetti.
Le 1er film raconte l'histoire d'Uxbal, un homme exploitant des clandestins à qui il trouve des boulots indignes pour toucher des commissions. Un brûlot social sur l'envers du décor de Barcelone.
Le 2nd s'intéresse à Claudio, ouvrier dans le bâtiment à Rome. Alors que sa femme est enceinte de leur 3ème enfant, un drame bouleverse leur existence et les oblige à combattre l'injustice qui les touche.
Grand Prix :
Des hommes et des dieux
de Xavier Beauvois
Huit moines chrétiens français vivent dans un monastère dans les montagnes du Maghreb. Mais la terreur s'installe dans la région quand des travailleurs étrangers sont massacrés par des islamistes. L'armée propose aux religieux de les protéger mais ceux-ci refusent et décident de rester quoi qu'il arrive. Le film s'inspire librement du massacre des moines trappistes de Tibhirine en Algérie en 1996.
PALME D'OR :
Uncle Boonmee Who Can Recall His Past Lives
d'Apichatpong Weerasethakul
Le réalisateur au nom digne d'un volcan islandais permet à la Thaïlande de remporter sa 1ère Palme d'or. Uncle Boonmee est atteint d'insuffisance rénale et sait qu'il va mourir dans les prochaines 48 heures. Il quitte l'hôpital pour terminer sa vie chez lui et est accueilli par les fantômes de sa femme et de son fils. Le film est venu au festival sans distributeur, cela devrait maintenant s'arranger rapidement.
Le réalisateur Apichatpong Weerasethakul
Le 2nd s'intéresse à Claudio, ouvrier dans le bâtiment à Rome. Alors que sa femme est enceinte de leur 3ème enfant, un drame bouleverse leur existence et les oblige à combattre l'injustice qui les touche.
Grand Prix :
Des hommes et des dieux
de Xavier Beauvois
Huit moines chrétiens français vivent dans un monastère dans les montagnes du Maghreb. Mais la terreur s'installe dans la région quand des travailleurs étrangers sont massacrés par des islamistes. L'armée propose aux religieux de les protéger mais ceux-ci refusent et décident de rester quoi qu'il arrive. Le film s'inspire librement du massacre des moines trappistes de Tibhirine en Algérie en 1996.
PALME D'OR :
Uncle Boonmee Who Can Recall His Past Lives
d'Apichatpong Weerasethakul
Le réalisateur au nom digne d'un volcan islandais permet à la Thaïlande de remporter sa 1ère Palme d'or. Uncle Boonmee est atteint d'insuffisance rénale et sait qu'il va mourir dans les prochaines 48 heures. Il quitte l'hôpital pour terminer sa vie chez lui et est accueilli par les fantômes de sa femme et de son fils. Le film est venu au festival sans distributeur, cela devrait maintenant s'arranger rapidement.
Le réalisateur Apichatpong Weerasethakul
Voilà le tapis rouge peut maintenant retourner au placard, les stars rentrer chez elles, Canal + quitter le ponton du Martinez, Gilles Jacob et Thierry Frémaux repartir en chasse de la prochaine sélection.
Le festival aura été un peu décevant cette année, aucun film ne s'est vraiment détaché. Pas de remplaçant aux Quentin Tarantino, Jacques Audiard ou Michael Haneke de l'année dernière et des films assez durs qui ont peut-être déprimé les festivaliers.
Le jury n'a pas non plus été très original. Beaucoup s'attendait à un palmarès complètement décalé, à la hauteur de la réputation de Tim Burton. Pourtant pas de vraies surprises dans les récompenses qui correspondaient aux attentes même si le film d'Apichatpong Weerasethakul a contredit tous les pronostics tandis que Another Year de Mike Leigh est reparti bredouille.
Another Year
Mais tout n'est pas mauvais, n'oublions pas que c'est Cannes, Ridley Scott nous a proposé un bon divertissement avec son Robin des bois et personnellement il me tarde de découvrir Tournée, Poetry, Biutiful ou Des hommes et des dieux mais aussi Film Socialisme de Godard présenté dans la section Un certain regard ainsi que le dernier Kitano, Outrages, malgré un accueil assez mitigé et le très polémique Hors-la-loi de Rachid Bouchareb.
Rendez-vous pris dans les salles obscures, loin du luxe de la croisette, mais toujours avec la même envie de cinéma.
Le festival aura été un peu décevant cette année, aucun film ne s'est vraiment détaché. Pas de remplaçant aux Quentin Tarantino, Jacques Audiard ou Michael Haneke de l'année dernière et des films assez durs qui ont peut-être déprimé les festivaliers.
Le jury n'a pas non plus été très original. Beaucoup s'attendait à un palmarès complètement décalé, à la hauteur de la réputation de Tim Burton. Pourtant pas de vraies surprises dans les récompenses qui correspondaient aux attentes même si le film d'Apichatpong Weerasethakul a contredit tous les pronostics tandis que Another Year de Mike Leigh est reparti bredouille.
Another Year
Mais tout n'est pas mauvais, n'oublions pas que c'est Cannes, Ridley Scott nous a proposé un bon divertissement avec son Robin des bois et personnellement il me tarde de découvrir Tournée, Poetry, Biutiful ou Des hommes et des dieux mais aussi Film Socialisme de Godard présenté dans la section Un certain regard ainsi que le dernier Kitano, Outrages, malgré un accueil assez mitigé et le très polémique Hors-la-loi de Rachid Bouchareb.
Rendez-vous pris dans les salles obscures, loin du luxe de la croisette, mais toujours avec la même envie de cinéma.